26 Avril – Tourmente

26 avril 2009  à 19:30 avec Bernadète Bidaude

C’est le dernier né ! Aprés plusieurs semaines de résidence en Lozére, et suite à la rencontre d’une dizaine d’habitants, Tourmente a vu le jour. Rêves, récits de vie, légendaire contemporain, amitiés inattendues, anecdotes et silences partagés ont nourri cette aventure durant mes cheminements dans ce pays secret, aux paysages parfois étranges, à la beauté toujours changeante, haut-lieu de résistances en tout genre. Puis j’ai rêvé à haute voix… et voilà !

Bernadète Bidaude

Conteuse, Auteure entre collectes et semailles en poésie… J’ai quatre ans. Je m’invente des histoires. Je vois l’arbre à papillon, le chemin des fourmis, les pierres précieuses cachées sur le bord d’un ruisseau et j’entends des paroles au fond d’une cave, derrière une porte…Je me fais mon cinéma intérieur. Puis je raconte une histoire. Plus tard, oreille tendue, je collecte contes, légendes, comptines, chansons, dictons…là où je vis. Seule et ensuite dans le sillage d’une association d’éducation populaire. Dans mon parcours, un déclic fondateur a eu lieu : le tissage entre récit collectif et récit individuel deviendra mon fil de parole. Je commence à interroger, à partir de ma propre histoire, de mon environnement, les cultures, les non-dits, les territoires et leurs passages secrets, les langues, les traces… Tous ces fils tissent ensemble un canevas, celui de la Parole qui va prendre, à travers cette initiation existentielle, politique, une place centrale, jusqu’à ce qu’entendre, fouiller les racines aboutissent à conter, raconter, dire, écrire. Si la question de la ou des cultures locales est importante comme les interrogations qui vont avec, c’est d’emblée en expérimentant la formule qui dit que l’universel, c’est le local moins les murs. Ce qui me conduira vers mon premier chantier sur un territoire, puis ma première création. Oralité, Écriture, Orature ! Et sans cesse je cherche, j’interroge, je revisite les histoires. Je m’y engage par un travail organique et tente de bousculer les formes. En écho à l’enfant de quatre ans toujours présente.